7 décembre 2020
Récapitulatif
Suite à ce que nous avons dit dans l’article précédente, il y a deux autres raisons pour lesquelles ces quatre indicateurs sont particulièrement utiles.
Les résultats obtenus grâce à la combinaison de ces indicateurs peuvent fournir une orientation utile sur l’élaboration de cibles et de réformes qui amélioreront le rendement.
Par exemple, l’utilisation des résultats des troisième et quatrième indicateurs de rendement (pourcentage de clients du PCBMI qui se situent sous le seuil de la pauvreté avec le pourcentage des pauvres qui ne sont pas des clients du PCBMI) peut aider à répondre aux questions sur le ciblage et les efforts de renforcement des capacités. Pour illustrer cet exemple, s’il y a un pourcentage élevé de clients du PCBMI dans une région particulière qui se situent sous le seuil de la pauvreté, mais qu’il y a aussi un pourcentage élevé des pauvres dans la même région qui ne sont pas des clients du PCBMI, cela nous indique que même si le ciblage du service aux pauvres est bon dans cette région, il n’y a pas suffisamment de capacité dans la région pour répondre à leurs besoins.
Les résultats peuvent être obtenus au niveau régional, ce qui aide à orienter les décisions stratégiques concernant les efforts de réforme du PCBMI au niveau régional.
Par exemple, à l’aide des résultats du deuxième indicateur de rendement (pourcentage de clients du PCBMI qui se situent sous le seuil de la pauvreté et qui ont été classés l’année précédente comme des non-déclarants), on peut déterminer quels organismes d’accueil du PCBMI sont les plus aptes à aider les non-déclarants pauvres à produire qui n’avaient pas produit de déclaration l’année précédente.
Enfin, il convient de noter que ce que nous proposons fait passer de deux à quatre le nombre d’indicateurs de rendement quantitatifs actuels. Bien que d’autres ministères aient des cadres de résultats avec des dizaines d’indicateurs de rendement, nous croyons que la production de rapports sur ces quatre indicateurs peut être fait facilement et à faible coût, notamment parce que la plupart des données nécessaires à la production des rapports sont disponibles à travers le traitement des déclarations. Le fait que les déclarations sont de plus en plus produites en format numérique facilite tout simplement ce processus.
En conclusion
De nombreuses personnes à faible revenu paient peu ou pas d’impôt. Mais lorsque leur déclaration de revenus et de prestations est produite, ils bénéficient considérablement des nombreux crédits et prestations disponibles, en particulier ceux qui sont fondés sur le revenu.
Jusqu’à maintenant, l’ARC s’est efforcée de voir les organismes d’accueil et les bénévoles du PCBMI augmenter le nombre de personnes aidées.
Le principal résultat du Programme des prestations de l’ARC est que « les Canadiens reçoivent leurs prestations auxquelles ils ont droit en temps opportun ». Si l’ARC veut atteindre ce résultat, elle doit se détourner de l’espoir que les organismes d’accueil et les bénévoles du PCBMI vont tout simplement servir de plus en plus de clients. (Cela sera particulièrement important si les taux de croissances du nombre d’organismes d’accueil et de bénévoles ralentisent ; l’ARC devra réfléchir davantage à l’utilisation de ces ressources existantes de façon plus stratégique.)
L’ARC devrait commencer à analyser les données qu’elle recueille déjà pour l’aider à réfléchir de façon plus stratégique à la manière d’utiliser ses ressources existantes et pour mieux orienter le PCBMI vers l’objectif auquel il était destiné. Notre proposition dans cette serie d’articles fournit une façon de le faire.