En bref
Notre proposition a deux éléments. Premièrement, il faut accroître les services liés au PCBMI si l’on veut aider les organismes d’accueil dans leurs efforts pour (1) maintenir les niveaux de service existants ; (2) étendre les niveaux de service existants de la saison traditionnelle des impôts à toute l’année ; (3) améliorer la qualité du service pour les clients existants ; et (4) relever le défi d’aider les non-déclarants. Deuxièmement, l’ARC devrait créer une unité distincte pour fournir certains services liés au PCBMI aux organismes d’accueil et à leurs bénévoles que l’ARC n’est pas en mesure de fournir ou qu’elle n’est pas disposée à fournir actuellement.
Le maintien du statu quo des services liés au PCBMI aux organismes d’accueil signifie que l’accès et la qualité du service dans les comptoirs du PCBMI continueront probablement de demeurer très variables et, dans certains cas, médiocre. De plus, les organismes d’accueil ne seront pas bien placés pour relever d’autres défis, comme la gestion des « comptoirs virtuels » et l’aide aux non-déclarants.
Conclusion
Nous avons proposé deux façons pour l’ARC d’offrir un soutien aux organismes d’accueil afin d’améliorer les services du PCBMI pour le public.
Premièrement, un soutien financier direct pourrait être offert aux organismes d’accueil en payant des frais pour chaque déclaration produite par des bénévoles affiliés à ces organismes. Deuxièmement, un soutien indirect pourrait être offert en finançant la création d’une unité indépendante qui pourrait prendre en charge les services liés au PCBMI que l’ARC ne fait pas bien, en plus de fournir des services liés au PCBMI qui n’ont jamais été offerts auparavant.
Un autre élément qui se perd souvent dans une telle discussion est que la majeure partie du service du PCBMI est offerte par des bénévoles. L’aide financière de l’ARC permettrait également aux organismes d’accueil de continuer à fournir les infrastructures communautaires dont les bénévoles ont besoin pour travailler des milliers d’heures de service public afin de promouvoir un objectif du gouvernement fédéral.
Les ressources nécessaires pour fournir ces deux formes de soutien financier sont bien dans les limites des coûts normaux pour la prestation d’un programme de cette envergure. Ensemble, ils soutiennent des synergies qui ne se forment pas toutes seules. La vraie question est de savoir si l’ARC veut consacrer les ressources supplémentaires à l’amélioration substantielle des activités du PCBMI, ou continuer à réaliser des gains futurs aux dépens des organismes d’accueil.
Nous croyons que cette dernière approche est risquée. Elle suppose que le maintien et la croissance du PCBMI peuvent être entièrement gérés dans le cadre de l’arrangement existant. Le risque est de ne pas offrir un service essentiel pour atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté du gouvernement.
La saison des impôts de 2019 représente un bon exemple de ce risque. Bien que de nombreux organismes d’accueil que nous connaissons aient réussi à servir leur clientèle traditionnelle, elles n’y sont parvenues qu’en mettant davantage de pression sur leurs propres ressources. Il est tout aussi probable que lorsque les chiffres du PCBMI pour l’année d’imposition 2019 seront publiés par l’ARC, le nombre de clients aidés et le nombre de déclarations remplies afficheront tous deux une baisse par rapport aux années précédentes. Étant donné que les organismes d’accueil seront probablement assujettis aux mêmes contraintes financières et de santé publique liées à la COVID pour la prochaine période d’imposition de 2020, cela pourrait entraîner une baisse semblable des chiffres du PCBMI par rapport aux années précédentes.